RAFFUT 2023-Epanouissement de la Petite Enfance : Le pladoyer des organisations … à l’endroit du Gouvernement béninois
Le RAFFUT 2023 (tirer sur la sonnette d’alarme) a été autrement célébré par
le Services des Sœurs pour la Promotion Humaine des Oblates Catéchistes Petites Servantes des Pauvres (SSPH/OCPSP), le vendredi 9 juin au Chant d’Oiseaux (Cotonou). En lieu et place des bruits habituels, c’est une conférence débat qui a réuni plusieurs organisations militant pour les droits de l’homme en particulier les enfants et surtout les personnes en situation de handicap. En toile de fond, la Petite Enfance d’où le thème : L’Éducation Inclusive de la Petite Enfance basée sur les jeux (EIPEJ). L’événement financé par les Fondations Liliane et Cœur À Keur a permis au Bénin d’apprendre de l’expérience sénégalaise.
Après une petite prière, la Directrice Exécutive du SSPH / OCPSP, Sœur Léonie Dochamou a présenté le contexte général avant d’introduire l’évènement via une projection d’un film documentaire de 23 minutes (lien ci-dessous). Au présidium à tour de rôle, la communication sur l’inclusion de la petite enfance et des jeux a été faite par Rosine Ahlonsou, Présidente de l’école Colombe les Hibiscus. Celle de l’importance dans la préscolarisation et le partage d’expériences au Sénégal a été faite par Fatoumata Diallo, Fondatrice de l’Institut Académique des Bébés. La responsabilité des parents , famille et de la communauté dans la préscolarisation a été évoquée et bien illustrée par l’expérience personnelle de Eveline Diatta Accrombessi, présidente de la Fondation Cœur À Keur. La Soeur Florence Agbani du SSPH/OCPSP a abordé les perspectives de l’EIPEJ pour la progéniture et la société. Mireille Afouda épouse Worou, Directrice des enseignements maternel et primaire a quant à elle évoqué les efforts de l’Etat et les nouvelles réformes et perspectives sur la petite enfance.
A la suite des différentes communications, place a été faite aux échanges avec les participants. On retient en général que tous attendent plus d’efforts de la part du gouvernement pour la construction et l’accessibilité (enfants en situation de handicap) des écoles maternelles et primaires surtout dans les Zones reculées. Rendre la maternelle obligatoire afin de permettre aux enfants de recevoir l’initiation nécessaire et basique pour leur épanouissement a été le point fort de cet événement. Seule une décision gouvernementale pourra rendre effectif ce plaidoyer.
Pour l’ensemble du présidium le jeu est le moyen le plus sûr par lequel tous les enfants découvrent et comprennent le monde qui les entoure. Les parents ont donc été invités à permettre aux enfants de jouer et surtout d’être disponibles pour eux. « Les parents devraient être plus présents pour leurs enfants et leur consacrer plus de temps . Car cela joue sur leur développement. », a martelé Florence Agbani du SSPH/OCPSP.
Venu pour partager l’expérience sénégalaise, la Directrice de l’Institut Académique des bébés au pays des Lions de la Teranga a invité les décideurs à travailler avec les acteurs locaux. Elle a trouvé très pertinents, le contenu du dialogue des différents responsables présents lors des échanges. » Avec ma petite expérience, il faut d’abord inventorier l’existant ; de quoi vous disposez ? De quoi avez vous besoin, qu’est ce qui vous manque ? Mettre en place un cadre de normalisation ( pour réglementer le secteur) », a fait savoir Fatoumata Diallo. Poursuivant, elle pense qu’on ne peut pas non plus équiper une structure d’accueil à la petite enfance de n’importe quelle manière.
Eveline Diatta Accrombessi, présidente de la Fondation Coeur à Keur a évoqué l’importance de la préscolarisation des jeunes enfants. Prenant son expérience personnelle, » la maternelle a été une belle expérience pour (ses) enfants« , a-t-elle fait savoir. Elle leur a permis aussi à un très jeune âge d’être émerveillés, d’être sûrs d’eux mêmes de revenir avec quelque chose en plus à chaque fois. » L’école leur a permis d’apprendre dans un cadre sécurisé, un lieu de socialisation et d’affirmer leur personnalité. La maternelle est un avantage pour nos enfants », a-t-elle martelé.
Amazone d’Afrique, Eveline Diatta Accrombessi par le biais de sa Fondation s’est engagée à soutenir les enfants vulnérables ….dans plusieurs domaines, en l’occurrence alimentaire, sanitaire et éducatif. Sa Fondation a un regard particulier sur le Handicap.
« Il est urgent d’agir dans un cycle complet »
Notre plaidoyer consiste à poursuivre la création des écoles maternelles, pour les enfants qui n’y ont pas accès, à développer le matériel pédagogique et la formation des éducateurs à grande échelle. Au niveau de l’éducation, le matériel de travail manque souvent dans les écoles. Il nous faut impliquer et sensibiliser les parents à la stimulation, à la protection et à l’attention portée aux jeunes enfants pour qu’ils s’épanouissent et enfin, il faut renforcer une étroite collaboration avec les pouvoirs locaux. « Il est urgent d’agir dans un cycle complet », a conclu avec détermination, la présidente de la Fondation Cœur à Keur Diatta Accrombessi.
Entre prise en charge depuis la maternelle par le ministère des Enseignements maternel et primaire, la loi portant orientation de l’éducation nationale, les décrets et arrêtés définissant les conditions de création des écoles maternelles, la Formation des Enseignants de la maternelle à l’Eni (Allada) et la mise en place des programmes d’éveil à la disposition des écoles maternelles pour un enseignement de qualité, la Directrice de l’enseignement maternelle a énuméré les efforts et le souci de l’Etat pour un meilleur encadrement de la petite enfance. L’émissaire du ministre des enseignements maternel et primaire a reconnu avoir beaucoup appris au cours de de cet événement. Elle a promis rendre fidèlement compte à sa hiérarchie.
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