La crise au Niger continue de feuilleter ses différentes pages au fur et à mesure que le temps s’égrène, après la prise du pouvoir par les militaires.
D’une part, on a une Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) qui opte pour un règlement diplomatique, en dépit de l’option militaire sur la table. Et, d’autre part, la junte devenue plus qu’arrogante et qui pense peut-être, à tort, qu’elle a pion sur rue. Parlant de cette crise au Niger, jeudi, le président en exercice de la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), Bola Tinubu a évoqué une transition de 9 mois.
Dans son argumentaire, le président du grand voisin de l’Est a évoqué un précédent, illustré d’ailleurs par un cas typique qui concerne son pays : le Nigeria.En effet, il s’est rendu compte que la junte nigérienne qui clame haut et fort, qu’elle ferait une transition de 03 ans, peut au bout de 09 mois, passer la main à un gouvernement civil qui sera élu démocratiquement.
Après une période de transition de 09 mois, a rappelé Bola Tinubu, le Nigeria avait renoué avec un gouvernement civil en 1999 ; au terme d’une transition instituée par le général Abdulsalami Abubakar, qui avait hérité d’un pouvoir militaire, suite au décès du général Sani Abacha.
« Le président (Bola Tinubu), ne voit pas de raison que cela ne puisse pas se reproduire au Niger, si les autorités militaires au Niger sont sincères », a rapporté l’AFP.
Le président nigérian a par ailleurs averti jeudi que les sanctions imposées au Niger par la Cédéao ne seraient pas allégées sans « ajustements positifs » des militaires à Niamey. « Les actes des militaires sont inacceptables. Le plus tôt ils font des ajustements positifs, le plus rapidement nous reviendrons sur les sanctions pour alléger les souffrances que nous voyons au Niger », a-t-il indiqué.
Cette information reprise par les médias et qui a fait le tour des réseaux sociaux, a fait réagir la Cédéao. En effet, dans un communiqué diffusé plus tard, l’organisation sous-régionale a balayé du revers de la main, le contenu des médias. A savoir que les 9 mois dont les médias parlent ne constituent guère sa position officielle. Ce qui ne voudrait pas dire que la possibilité d’une courte transition n’a pas été évoquée par son président en exercice, Bola Tinubu.
Lors de son audience accordée aux Oulémas, le jeudi 24 août 2023, à la State House, le président Tinubu rappelais déjà, à ses hôtes conduits par Cheikh Bala Lau, qu’il souhaite un « règlement pacifique ». Plus est, il a dit que certains de ses pairs de la Cédéao, ont des positions tranchées sur l’intervention militaire, et que c’est lui en personne qui les « calme ». Lire la suite ici
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