Boni Yayi : l’ex-président doit être interpellé dans le dossier du ‘’siège de l’Assemblée nationale’’, selon un avocat

L’ancien président Boni Yayi doit être interpellé par les députés sur le scandale financier lié au siège inachevé de l’Assemblée nationale à Porto-Novo, dont la démolition a été décidée par le gouvernement de Patrice Talon. C’est le souhait exprimé par l’ancien bâtonnier, Jacques Migan au cours d’une récente sortie médiatique.

De passage sur ESAE TV le dimanche dernier, l’avocat a regretté que le chantier lancé par Boni Yayi en février 2009 pour une durée de 24 mois, soit inachevé. Il estime que le parlement doit interpeller l’ancien président sur ce sujet. « Je ne dis pas que le président Boni Yayi est responsable, mais il faut qu’il en réponde, il faut qu’il soit interpellé par cette Assemblée nationale », a souhaité Me Jacques Migan.

L’ancien bâtonnier a précisé que son interpellation ne serait pas « un règlement de comptes politiques, puisqu’il ne sera pas interpellé en tant qu’individu simple, mais plutôt en tant qu’acteur de cette corruption ». Selon lui, Boni Yayi doit-être écouté, car il était chef d’État au moment des faits. Il a donné l’exemple d’autres anciens présidents interpellés pour des affaires ayant eu lieu sous leur gouvernance.

L’Événement Précis rapporte qu’il a exprimé son étonnement par rapport à l’inaction de la justice sur le dossier de ce chantier qualifié de « musée de la corruption ». A en croire ses propos, il est prévu 2 milliards pour la démolition de l’immeuble en plus des 22 milliards déjà dépensés sur le site. Cela fait 24 milliards, une somme qui équivaut au budget de l’exercice 2024 de l’Assemblée nationale, a-t-il fait remarquer. Il ne comprend donc pas le silence autour de ce dossier.

Me Jacques Migan a confié que les acteurs impliqués dans ce scandale doivent répondre de leurs actes. « Ils ont détourné 22 milliards, il faut qu’ils en répondent et ils doivent en répondre parce qu’on ne va pas laisser passer cette histoire », a-t-il dit. Les sanctions ne doivent épargner personne : « qu’il soit président, qu’il soit ministre, qu’il soit fonctionnaire, qu’il soit député impliqué dans cette histoire, les concernés doivent prendre leurs responsabilités ». Lire la suite ici

Les commentaires sont fermés, mais trackbacks Et les pingbacks sont ouverts.